.: [ Personnage ] :.
~¤~ Identité ~¤~
Nom :Genki
Prénom :Fujisawa
Age :12 ans
Grade souhaité :Juunin Expert
Organisation/Village :Iwa
~¤~ Physique / Psychologie ~¤~
Description Physique : ( 5 lignes minimum)
Genki est un homme a l'apparence viril, ses muscles ne sont pas saillants mais cela n'empêche qu'il possède une force impressionnante pour son gabarit. Il est de taille moyenne est plutôt fin, ce qui lui procure un avantage quand à son agilité elle aussi admirable. Genki aime à soigner son apparence, mais il n'en est pas pour autant un maniaque qui ne se soucis que de savoir si sa mèche de cheveu est bien coiffée ou non en plein milieu d'un combat. Son visage a les traits allongés, fatigués et des yeux verts qui disent : «nous connaissons tout de ce monde que nous observons chaque jours depuis tant d'années, nous en sommes las...». Néanmoins, malgré le fait qu'il paraisse en pleine dépression rien qu'à l'expression de ses yeux et de son visage marqué, cela est effacé par le sourire éclatant qu'il dégage. C'est vrai, on se porterai à croire que sa bouche n'est pas la sienne et qu'il l'a volé à quelqu'un d'autre comme par magie, de même pour ses dents extrêmement blanches . Il s'est également taillé une fine barbe, cachant par l'occasion quelques cicatrices dont il aime qu'on lui en fasse la remarque, car il les considèrent comme étant le fruit de ses erreurs passés, et se les remémorer ne peut que lui faire du bien et lui donner confirmation dans la voie qu'il a choisit. Il a de long cheveux noirs et frisés, dont la brillance pourrai réfléchir les rayons du soleil (en exagérant un tout petit peu). Bref, au delà de la forme de son étrange visage, on a toujours dit de lui qu'il était «cool» et cela est surement dû également grâce aux vêtements qu'il portent. Bien que traditionnels au plus haut point, son Hakama et son Yukata lui sied à merveille. Ce dernier est fabriqué a partir de lin, plante noble aux fibres plus longues, plus fines, plus résistantes et aux qualités nombreuses, en effet, cette plante peut absorber l'eau et résiste aux rayons UV, (voilà peut être pourquoi il serai éventuellement capable de réfléchir la lumière émise par le soleil =p). . Ayant tissé de ses propres mains son Yukata, en environ cents cinquante jours, il le teint de couleurs et de formes qui selon lui, leurs correspondaient le plus. Son père, fier de l'effort important qu'il avait fourni, lui montra pour une fois sa gentillesse en lui offrant un Hakma en soie qu'il revêtit aussitôt. Heureux, il se motiva a assembler un chapeau de paille renforcer de fibres de lins pour accroitre sa résistante afin de se protéger des intempéries. Dessus était dessiné une fleur tout comme sur son Yukata très coloré. Au delà de son aspect de Kabuki-mono, il avait un air encore plus décontracté, vêtu de tous ces vêtements si typiques de sa personnalité dont il était si fier.
Description Morale : (5 lignes minimum)
Genki, au delà de son simple aspect de type relax, il fait preuve d'un caractère fort tel l'orage contre lequel on ne s'oppose pas impunément. Le fait qu'on lui dise qu'il est cool le ravit beaucoup car il n'a aucune estime de lui et n'hésite pas à souvent se sous-estimer et se rabaisser. Pourtant, il réalise de très bonne chose manuellement, il persiste jusqu'au bout dans son idée même s'il doit faire des sacrifices. C'est vrai et cela le rend parfois même un peu trop entêté, plongé dans son projet, il se borne à sa seule méthode au lieu de partager différents avis. Néanmoins, il est absolument capable de prêter attention à quelque chose, encore faut-il qu'il en ai l'envie. S'il réagit de cette manière, c'est que soit il persiste depuis des jours sans trouver de solution à ce qu'il comptait obtenir, soit qu'il porte un intérêt particulier sur quelque chose qu'il veut apprendre.
Humainement, Genki n'aime pas fréquenté des personnes qu'il ne connait pas parce qu'il pense qu'on ne peut faire confiance qu'à soit même. Il a peu voir pas d'ami mais cela ne l'affecte pas du tout, d'ailleurs c'est sa philosophie de vie : réfléchir seul, trouver seul. En fait il considère qu'il est déjà très difficile d'atteindre la perfection en étant seul pour ne pas s'écarter de la bonne voie, hors à plusieurs l'effet de groupe agit rapidement et céder à la tentation est plus facile. Peut être a t-il raison, peut être a t-il tord, quoi qu'il en soit il pense ainsi. De plus il sait pertinemment comment il se comporte et essaye de palier à sa mauvaise tête et ses énervements parce qu'il connait la nature humaine et son absurdité pour l'avoir étudier au côté de son père comme on étudierai la vie de l'éléphant ou autre. Les deux hommes en on conclue que cette race dont ils font partit (c'est une des rares fois ou ces deux là sont d'accord sur un point) née avec le cœur pur mais devient très vite impure et souillé par des actions déshonorantes. Voilà pourquoi Genki fait tout les effort possible pour redevenir digne d'être un homme et de s'appeler Genki. Mais parfois cela prête au rire car on pourrai croire qu'il a une double personnalité, il se parle de temps en temps à lui même comme pour ne pas oublier ce qu'il c'est promis et se remet aussitôt à froncé les sourcils et à grogner.
Finalement, Fujisawa Genki est quelqu'un d'une force mentale impressionnante et doté d'une grande intelligence et d'une âme bonne. Il tente de se purifier par le travail intensif, la privation... Il a compris comment le monde fonctionnait, du-moins selon lui, et d'ailleurs sa phrase fétiche est la suivante : «L'homme n'est en fin de compte qu'un poisson rouge qui tourne en rond dans son bocal. Chaque saut hors de l'eau pour essayer d'atteindre l'en-dehors de la prison de vie n'est que peine perdue.» Il donc décider de faire son maximum pour ne pas gâcher l'unique chance qu'il a de vivre et celle des autres et ainsi connaitre le vrai bonhneur.
~¤~ Story ~¤~
Histoire : ( 15 lignes minimum)
CHAPITRE 1 : UNE JOURNEE ORDINAIRE
- Aie! Arrête! Aaah! Regarde mieux que ça je te dit! Il est correct alors achète toi des yeux idiots!
Paf! Des cris retentirent de nouveaux, puis des coups s'abattirent encore, des voies en colère s'élevèrent de plus en plus et ça recommençait, des râles de douleurs...
- Tu ne fait jamais rien comme il faut abruti! Recommence moi ça et met y un peu plus de volonté, sinon tu n'arrivera à rien dans la vie!
- De toute manière je n'est jamais rien réussi pour toi alors que c'est même pas vrai, je fait de bonne chose d'abord, c'est juste toi qui est un imbécile! Rétorqua l'autre en tirant la langue comme s'il voulait continuer cette querelle pendant des lustres.
- Ne me parle pas comme ça petit insolent! Je suis ton père, tu me dois le respect, et sache que je fait tout ceci pour ton bien. Les autres enfants que tu vois jouer dehors n'auront pas un avenir brillant, crois moi!
- M'en fiche de toute façon du travail, ça sers à rien!
…
Dans la pièce d'à côté, Ötu préparait le repas pour le soir, souffrant des affrontements verbaux des deux hommes. Elle poussa un profond soupir, regardant un instant le plafond, comme pour envoyer le plus loin possible d'elle toutes ses émotions qu'elle s'interdisait d'exprimer en présence de ses deux là. Dans un élan de courage elle se remis au travail, le sourire léger, car elle savait que Genki et son père aurai oublier aussi rapidement cette dispute qu'elle était venue, et ferai tout leur possible pour paraitre heureux auprès de la maitresse de maison qu'elle était. Leurs comportements dans ce genre de situation lui donnait l'envie de rire, et se retenir n'était pas chose facile. «Heureusement que je suis là, sinon je me demande bien comment cela pourrai t-il finir, en tout cas rien de positif». Coupé de ses pensées, le silence de la pièce principale venait d'être brisée par l'entrée en fanfares des deux protagonistes, les sourcils encore froncés, marmonnant des phrases inaudibles mais dont on peut on en deviner la méchanceté. Dès qu'il virent Ötsu, Genki et Yokoku semblèrent se radoucir, il est vrai qu'on ne peut que rendre son plus beau sourire à une si belle femme.
Sa beauté est fatale, d'ailleurs, lors de leur toute première rencontre, Yokoku c'est trouvé totalement déstabilisé, désorienté, les mots lui venait par intermittence, il n'avait pas même réussi à la saluer et c'était retrouver ridiculisé. Jamais Ötsu n'avait tant ris avec un homme, et à force de le voir, de lui parler, d'apprendre à la connaitre, elle tomba définitivement amoureuse de lui, pour enfin donner naissance à Genki quelques années plus tard.
Le comportement de son mari envers ce dernier était très dur, au début elle ne saisissait pas le sens de ses agissements envers lui. D'habitude si doux et mielleux, il montrait là un nouveau visage, froid et parfois violent à l'égard de Genki, lequel n'y allait pas non plus de main morte et répliquait avec tout autant d'agressivité. Un jour, réunissant toutes son énergie, Ötsu entreprit d'engager une conversation a propos de son fils avec Yokoku. Ce dernier s'expliqua on ne peut plus clairement sur ses intentions et sa manière d'agir. Globalement, il dit qu'il se montrait droit et sévère avec Genki pour qu'il apprenne ce que signifie le mot «vie» et le mot «travail». Une fois ces deux choses fondamentales acquises, il pourra rire et s'amuser tant qu'il le souhaite, mais il doit d'abord devenir un homme fort, fier et digne. Telles étaient les paroles du paternel. C'est pourquoi Ötsu n'intervenait pas lors des oppositions de Genki avec son père. Elle lui faisait confiance, une confiance aveugle, dû au passé et au caractère qu'à acquis son mari, qu'elle savait juste. En effet, dans son enfance, il a vécu un drame qui c'est abattu aussi impitoyablement que la foudre s'abat sur ce qu'elle veut toucher sans que personne ne s'en aperçoive. Un drame familial plutôt, et le genre de chose dont on ne se relève pas.
Le père, la mère et le fils étaient à présent assis à table, à genoux sur des coussins pour que le moment du repas soit agréable et qu'ils n'aient pas à se tortiller de douleur à cause du parquet et changer de positions tout le temps. Au début, après s'être souhaité un bon appétit, personne ne prononça mot, un calme régnait, les tentions abaissées par la présence d'Ötsu et son âme rayonnante. Le chant mélodieux des petits oiseaux égayés par ce beau temps venaient adoucir encore l'ambiance et rendre le sourire aux deux hommes jusque là encore un peu frustré. Petit à petit une conversation s'installa, ils parlaient de tout et de rien, savourant les délicieux mets un moment, partageant des idées un autre instant. Yokoku et Genki s'échangèrent même un regard amical, mais Genki savait que se serai le dernier, lui seul le savait. D'ailleurs le fait de mentir et de paraitre consolé et quelque peu réjoui le rendait mal à l'aise. Il ne supportait pas de cacher cela à sa mère, mais il le devait, impossible de procéder autrement. L'heure arriverai, c'était inéluctable, mais plus l'instant de vérité se rapprochait pour Genki, plus la boule qu'il avait au ventre se resserrait et lui tordait le ventre, le forçant à grimacer, conscient de l'importance de son acte.
Dans l'après midi, requinqué, les deux hommes se remirent au travail, les bouchées double. Aujourd'hui ils fabriquaient des poteries pour rendre service à un marchand en rupture de stock, du coup, Yokoku ayant connaissance de la technique de conception, c'était proposé pour le dépanner en échange d'une petite récompense. Comme d'habitude, le père et le fils se disputaient, l'un accusant l'autre que sa réalisation était trop superficielle et aucunement digne d'un potier, l'autre ayant l'esprit vagabond et bâclant son travail, agacé par les remarques de son père. Mais quoi qu'il en soit, ils avançaient à bon rythme et toucheraient leur bonus dont ils en ignoraient encore la nature. Vers la fin d'après midi, alors que le soleil déclinait doucement dernière les lointaines montagnes et teintait le ciel d'une magnifique couleur oranger, Genki et Yokoku achevaient leurs dernières poteries, soulagés d'en avoir terminés pour de bon et surtout épuisés. Le jeune homme fut chargé de porter au marchand qui habitait le village d'à côté (tout de même à une dizaine de kilomètres) leur réalisation dont ils n'étaient pas peu fier vu la hargne dont ils avaient fait preuve, ou plutôt juste Yokoku, car Genki s'en moquait totalement et ne trouvait aucun intérêt à cela, ce qui lui valut quelques claques et réprimandes. C'est donc nonchalamment que Genki se mit en route, tête basse, grognant d'injustice envers les parents. Une fois hors de vue de toute vie humaine, circulant sur des sentiers plus ou moins visible, il ne pu s'empêcher d'être de bonne humeur grâce aux chants des oiseaux, et finalement grâce à cette nature qu'il ne prenait pas le temps d'apprécier et qui regorgeait pourtant de milles et une beauté. Ainsi, durant tout le trajet ses pensées se concentrèrent là dessus, il se pencha sur la condition de l'homme face aux éléments et réfléchi de manière quelque peu philosophique sur le sujet. Parfois il dût interrompre sa réflexion pour éviter les embuches qui barraient la route à sa charrette mine de rien assez lourde et imposante. Puis il reprenait son développement, passionné par son idée, il esquiva encore un tronc d'arbre gênant, se remit à réfléchir.
...
Deux heures s'étaient écoulées depuis son départ et enfin il apercevait au loin le bourg ou résidait le marchand en question. Fatiguer par ce voyage, il transpirait comme un bœuf et semblait sur le point de s'écrouler, mais il se motiva en se lançant des phrases d'encouragements qui lui rendirent un peu d'énergie, en tout cas suffisamment pour courir d'une bonne cadence avec une charrette d'une trentaine de kilos à trainer.
La nuit régnait autant que le silence que seul des criquets rompaient. Heureusement qu'il y avait quelques lanternes pour éclairer l'entrée des maisons, autrement Genki aurai dut y aller à l'aveugle et surement causé de la casse parmi la marchandise. Il arpentait les deux ou trois rues, s'arrêtant à chaque habitation en essayant de repérer celle à laquelle il devait livrer. Or, au bout d'une demie heure toujours rien, il décida donc de les déposer près de l'unique bâtiment d'administration avant de filer chez lui au pas de course. Il irai chercher la récompense demain s'était t-il dit car s'éterniser ici ne lui servirait à rien. Sur le chemin du retour, le froid nocturne lui glaça le sang, il accéléra d'avantage, pas rassuré par ce qui pouvait bien pousser des cris aussi étranges aux alentours. La lune dégageait assez de lumière pour qu'il puisse ne pas se perdre, et, rapidement il atteint son chez-soit. Le lendemain, après une courte nuit, tout se passa comme il l'avait prévu et avec son père ils commencèrent sans attendre un nouveau travail.
Voilà comment, jour après jour était la vie de notre héros. Parfois, au lieu d'aider son paternel, il suivait des cours d'art martiaux pour apprendre à se défendre, devenir fort. En tout cas tout n'était que répétition et cela ne plaisait guère à Genki en particulier à cause du comportement de son père à son égard. Si cela n'avait pas été ainsi, peut être aurai t-il prit plaisir à cette vie, or son père lui sortait par les trous de nez et il allait mettre un terme à tout ceci très bientôt. Le jour J approchait inéluctablement.
CHAPITRE 2 : LA FUITE?
La pluie s'abattait sans arrêt, accompagnée par des bourrasques de vent soulevant des toitures, arrachant des plantations de riz... Ce genre d'évènement ce produisait rarement dans la région habituée à être arrosée de soleil et de chaleur. Les terres étaient sèches de ce fait et l'eau qui tombait abondamment ne pouvait être absorbait et cela créait donc des inondations. Tous les villageois, avec le peu de force qu'ils leur restaient car luttant depuis déjà des heures, des jours entiers contre ce fléaux appelé mousson continuaient de se battre avec leurs moyens insignifiants.
Genki et son père faisaient de même, pendant qu'Ötsu s'occupait du pendre le linge à l'intérieur étant donné les circonstances exceptionnelles. Elle cessait toutes les deux minutes son activité, interpellé par un bruit inquiétant, et elle se rongeait les sangs pour ses proches au-dehors, risquant leur vie à chaque instant. En général, ce phénomène durai plusieurs jours, une dizaine peut être, parfois plus, parfois moins, en tout cas les conséquences provoquées par cette catastrophe se révélaient impressionnantes de dégâts et de destruction. On pouvait dire que l'acharnement des hommes lorsque la mousson faisait son travail ne servait qu'à sauver les meubles.
Était-ce un signe du destin, pourquoi ce jour là? Le ciel serai t-il triste ou bien serai t-il l'image de tous les sentiments contenu pendant tant d'années par Genki? Ou encore est-ce le simple fruit du hasard? Le jeune homme se retournait ce genre de questions dans tous les sens possible et imaginable dans sa tête, exécutant machinalement son travail, le cœur troublé. Il ne restait plus que quelques heures avant qu'il ne mette son plan à exécution, sa gorge était serrée, il se retenait chaque seconde de ne pas versait de larmes, son ventre noué lui refusait toute nourriture ce qui provoqua l'inquiétude de sa mère. De plus, lorsqu'il était à table, il ne riait pas, il paraissait malade, turlupiné par autre chose. Ses parents lui avaient posé des questions sur son état et il répondait du tac au tac qu'il allait bien, balançant avec ça un bref sourire nostalgique.
…
Enfin, la tempête cessa au bout de quatre jours d'horreurs, encore du jamais vu dans cette contrée. Beaucoup d'habitations étaient arrachées à leur base qui seule restait encore debout, le reste éparpillé dans un chaos dès plus total. Des familles pleuraient, d'autres admiraient incrédules le sinistre spectacle, trop choqués pour bouger ou parler. Des poutres gisaient un peu partout, des briques cassées s'entassaient dans un grand n'importe quoi; la mousson avait tout détruit comme si ça n'avait été que des brindilles. Le plus touché fut le père de Genki, il était complètement perdu pour avoir vécu de nouveau une telle chose, l'autre s'étant déroulée durant son enfance (voir hors-série). Il marchait à travers les gravas, le regard vide et s'arrêtait un instant en bégayant des mots incompréhensibles tandis que d'autres s'acharnaient à déblayer comme pour évacuer leur rage par rapport à leur impuissance.
Les jours passaient à une vitesse infernale et se ressemblaient. Petit à petit, tout le monde repris espoir et courage, et bientôt, tous se mirent à panser les blessures tant physiques, morales et matérielles qu'ils avaient subi. Le village ne faisait plus qu'un, ils souffraient tous autant pour que tout redevienne comme avant. Yokoku aussi semblait à peu près rétabli, néanmoins sa façon d'agir était pour le moins étrange, car pour la première fois il disait du bien de Genki, et ce dernier n'en revenait pas. La seule personne apte à comprendre la situation était bien sur sa femme, Ötsu qui d'ailleurs avait déjà saisi. «Tu as assez transpirer pour aujourd'hui, rentre te laver puis aider maman pour le dîner, je suis content de toi, allez file!» Ce genre de remarques rendaient Genki mal à l'aise pour la simple raison que le jour de son départ était pour ce soir. Or, la situation avait changé du tout au tout mais peut être en saurai t-il d'avantage après cette soirée à propos de son père.
Yokoku franchissait le pas de la porte, essoufflé par cette dure journée de labeur, mais très vite, une quiétude l'envahit, dû à la tranquillité et au silence hypnotisant qui régnait dans sa maison. Il alla prendre un bain et son esprit se clarifia, ses muscles éprouvés se détendirent, il s'endormit presque dans l'agréable eau chaude de la baignoire. Revigoré, il passa à table, rejoignant Genki et Ötsu baguette déjà à la main. Ils remercièrent, comme il en était coutume, la nature de leur offrir ce repas et attaquèrent sans ménagement le riz et les légumes qui ne firent pas long feu. Rassasiés, il ralentirent le rythme et engagèrent la conversation qui bien sur ne pouvait tourner qu'autour de l'évènement récent.
- Aujourd'hui nous avons bien avancé, le plus gros est débarrassé, il ne reste plus que les petits débris mais c'est à mon avis ce qui va prendre le plus de temps.
- Oui mon chéri, heureusement que tout le monde met la main à la tâche et que personne ne fait de scandale ou autre bêtise inutile, répondit Ötsu avec douceur.
-Papa, je voudrai te poser une question, s'aventura Genki.
La tension à laquelle s'attendait le jeune homme ne vint pas car Yokoku répondit d'un ton joyeux ce qui paru encore plus étrange à ses yeux.
- Oui Genki, qu'est ce qu'il y a?
- Eh bien... Disons que... C'est plutôt difficile à demander mais... Euh... Ces temps-ci eh bien... Tu es étrange dans ta manière de te comporter je trouve. Pourquoi?
Voilà, le sujet était lancé et Genki, soulagé d'une part pour avoir lâché le poids qui lui pesait sur le cœur, s'inquiétait néanmoins de la réponse qu'on allait lui fournir. En effet, cette fameuse tension montra le bout de son nez, une électricité parcouru la pièce et fit frisonner Genki. Son père était immobilisé, il en lâcha ses baguettes, Ötsu s'arrêta de manger, interloqué par la remarque de son fils qui voulait comprendre et écouta attentivement ce qui allait suivre. Jamais, jamais Yokoku n'avait parler de lui et de son enfance, il réprimandait toujours Genki lorsque celui-ci posait des questions qui le dérangeait. Maintenant, son géniteur était coincé, il ne pouvait songer à contourner la question par quelque moyen que se soit, il devait faire face et lui apporter une réponse. Enfin, l'attente qui semblait éternelle fut brisée par un toussotement de Yokoku en pleine préparation mentale.
- Genki! Envoya t-il sur un ton soudain très dur, tu es mon fils, je suis ton père comme tu le sais et tu me dois obéissance. Tu me demandes pourquoi je suis tel que je suis, je ne suis pas obligé de te donner satisfaction. Je t'es élevé à la dure depuis le jour de ta naissance. Si j'ai fait ça, c'est parce que, dans mon enfance il c'est passé une chose horrible dont je ne peux te faire part, sinon la honte s'abattrait sur nous pour le simple fait de se le rappeler. Le passé c'est le passé, maintenant je comprend parfaitement que tu souhaite prendre connaissance de qui je suis et pourquoi je suis, je ne t'en empêcherai pas, sache le. Si tu veux partir, et bien part et revient lorsque tu aura compris. Si tu obtiens cette réponse, tu deviendras un homme car alors, à ce moment là, tu saisira le sens de mes actions et tu pourras alors me pardonner, pas avant. Si tu choisis de rester, jamais tu ne deviendras un homme car jamais tu ne pourras te faire tes propres idées du monde, elles seront faussées par moi. Je vais donc aujourd'hui te demander de choisir fils! Soit tu reste, soit tu accomplis cette quête de vie! Choisis!
Sa dernière phrase fit sursauter ses deux interlocuteurs. La bouche de Genki était sèche, les mots ne lui venaient pas, le courage l'abandonnait à mesure qu'il pesait les deux décisions possible. D'un côté, il savait que si son père réagissait comme cela c'est qu'il avait raison et donc que tout ce qu'il lui avait fait subir jusqu'à maintenant était de son plein droit, et surtout pour son bien. Mais d'un autre côté, avoir des pensées illusoires sur le monde n'était pas son objectif et rester dans les pattes de ses parents encore moins. De toute façon il devrai bien voler de ses propres ailles un jour ou l'autre. De plus, le hasard avait voulu que son projet de fugue soit justement ce jour, toutes les circonstances du destin étaient réunies, il ne pouvait s'y opposer. Son choix serrai donc celui de son cœur, guider par les paroles de son père pour lequel il éprouva un soudain sentiment d'admiration. Genki se trouvait tel un pauvre petit agneau face à un loup à la détermination écrasante et sans faille. Les yeux de Yokoku brillaient, il ne flancherai pas. Ötsu, elle assistait à la scène avec désarrois, elle ne savait que dire, que faire, elle attendait.
- P... Père, bégaya t-il, mon choix est fait, je vais partir.
Sa voie s'atténuait à mesure de sa phrase. A son tour, une lueur dans les yeux, Yokoku regarda son fils avec admiration avant de lui répondre plus calmement.
- Soit! Qu'il en soi ainsi, tu as emprunté le bon chemin, celui qui va te faire grandir et tu deviendra certainement un grand homme, je n'en doute guère. Finalement cette soirée que nous passons ensemble est belle et bien la dernière alors profitons-en.
Ils veillèrent tard dans la nuit, discutant de tout et de rien, comme s'il ne s'était absolument rien passé. Mais l'heure fatidique arriva. Un baluchon à la main, Genki retarda encore un peu son départ car ils les voyaient pour la dernière fois avant longtemps. Les adieux se firent sans larmes car tous les trois savaient qu'un jour ils se retrouveraient à nouveau réuni et qu'enfin le père et le fils pourront se regarder une deuxième fois dans les yeux. Yokoku lui souhaita un bon courage Genki, quand à lui promis de devenir lui même et de pardonner son père qui en fin de compte était quelqu'un de sensible. Ainsi, Genki fit ses premiers pas dans la nuit noire, chacun d'eux l'éloignant un peu plus de son foyer mais le rapprochant inéluctablement de la vérité, de sa vérité, pas à pas, lentement mais surement. Ses parents, il le savait, l'attendrai jusqu'à leur départ, d'une autre nature cette fois, pour qu'enfin ils puissent prononcer ces deux mots simples mais si puissants «je t'aime».
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