ce petit matin d’Hiver, le soleil avait du mal a traverser la brume matinale. Ce n’était guère surprenant, mais le froid n’en était que plus mordant. Aussi, au lieu de sortir tout de suite, Akirô avait préparé un bon bol de lait chaud, en attendant que le thermomètre daigne afficher une température plus clémente, ce qui risquait de prendre un moment. Assurément, il faudrait sortir tôt ou tard, pour sa petite marche sportif, histoire de faire travailler un peu son endurance (son seul point vraiment positif dans tout ce qui était physique), et également pour que Shiranui (le magnifique loup blanc complètement affalé sur le canapé), aille faire ses besoins et son entrainement. Cela ne faisait guère longtemps qu’il l’avait reçu. Cela faisait une semaine précisément. Mais il semblait porter chance en tout cas, vu qu’il s’était vu devenir Jônin deux jours auparavant. Pourquoi soudainement cette promotion inattendu ? Mystère…mais le Mizukage semblait l’avoir remarqué enfin…plus ou moins en tout cas…surtout le loup en fait…mais vu que leurs wagons étaient attachés ensemble, ce n’était pas (trop) un problème pour Akirô. Il se souvint comment il était devenu chunin…par un pur hasard en fait, et beaucoup de chance. A l’époque, cela marchait par un espèce de tournoi. Le but du « jeu » était de battre trois adversaires en duel minimum, et de n’avoir aucune défaite a son compte. Ceux qui était battu était rayé de la liste par des juges, qui remettait ensuite ladite liste au Mizukage qui faisait le changement de grade, et devait se représenter à une autre session. Comment avait fait Akirô ? Il n’avait pas participé à l’examen, mais comme d’habitude, il passait complètement innaperçu, et n’ayant jamais pu perdre un combat, son nom ne fût pas barré de la liste, et il apprit avec surprise le lendemain son changement de grade.
Le Hakanai sortit de ses rêveries. Il était toujours sur son bureau, un parchemin devant lui, un pinceau dans la main. Il avait profité du froid pour préparer au calme au moins 2 sceaux prêt à l’utilisation. Lui qui aimait bien quand tout était ordonné, voilà qu’il se retrouvait avec un dernier parchemin, qui venait casser son bel ordre. Du coup, il ne savait qu’en faire, de ce bout de papier solitaire. Comme lui. Était-ce pour ça qu’il était toujours seul ? Était-il…de trop ? Shiranui s’ébroua sur le canapé, comme si les mauvaises pensées de son maitre les avaient atteintes, se secouant pour les chasser, avant de se coucher à nouveau, attendant le Jônin. C’est vrai, il n’était plus seul désormais, il avait ce merveilleux compagnon avec lui, qui lui portait manifestement chance…la chance…c’était décidé ! Le dernier parchemin sera un porte-bonheur. Quelque coups de pinceau plus tard, et son œuvre était fini. Il mit le bout de papier près du radiateur avec les autres, avant de filer se préparer. Maintenant qu’il était jônin, Akirô avait plus ou moins banni de son placard sa tenue traditionnel ninja. Il porterait désormais les vêtements qu’il souhaitait. De toute façon, c’est bien ce qu’il avait décidé pour la nouvelle année : s’affirmer un peu plus auprès des autres. Surtout qu’il pourrait un jour ou l’autre avoir des élèves, même si l’idée ne l’enchantait guère pour être franc. Une fois son écharpe nouée autour de son coup de manière élégante, il attrapa son bol de lait vide, avant de le nettoyer en un clin d’œil, avant de le ranger avec le reste de la vaisselle. Il remarqua encore une fois qu’il avait beaucoup de couvert, mais il n’avait jamais eu besoin de sortir plus de 3 assiettes, tout le reste prenait la poussière…peu importe, il n’allait pas revendre le reste non plus. Alors qu’il pliait les derniers parchemins avant de les emportait, Shiranui se tenait devant la porte et faisait de petits bonds, ponctué d’un aboiement ou deux pour que son dresseur se bouge un peu.
Une fois dehors, la température était toujours aussi froide. Au mieux, il faisait un degré de plus que tout à l’heure…mais pourquoi ne pas être resté devant la télé, ou sur le canapé avec un bon livre ? D’ailleurs, il pouvait aller jeter un coup d’œil à la bibliothèque, des fois qu’il trouve l’affaire du siècle…mais bon, pour le moment, il fallait faire le tour de la ville pour Shiranui. Après une bonne progression, l’animal s’arrêta enfin, près des portes du village. Le loup trouva une odeur forte intéressante, qui lui donna envie de faire sa petite commission. Ils firent quelque pas de plus, avant que le Hakanai regarde à travers une vitrine. Elle proposait des armes en tout genre, aussi tordu que géniale…certes…mais même si certaine plaisaient vraiment à Akirô, il savait qu’il n’avait pas le bon feeling avec les armes. Si seulement il était un peu moins maladroit…J’avoue, il se cachait beaucoup derrière ça pour ne pas trop s’entrainer physiquement, ce qui était le réel handicap. Avec les armes, il s’en sortait assez bien avec les shurikens, et ça s’arrêtait là en vérité. Shiranui vit son maitre regarder la vitrine, comme si il enviait quelque chose, avec ce regard mêlant regret et tristesse dans une profonde mélancolie…Mais le loup blanc n’eut pas le temps de chercher à deviner à quoi pensait son humain,car sa truffe venait de lui indiquait qu’une nouvelle odeur s’approchait d’eux.